L'épreuve de l'Imam Ahmed رحمه الله (audio)

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

L'épreuve de l'Imam Ahmed رحمه الله (audio)

L'imam des gens de la sunna et du consensus, grand savant dans tous les domaines de la religion et source de l'école de jurisprudence le Hambalisme.

 

Il naquit durant le mois de rabi' Ath-Thâni 164H (780-241/855) à Baghdad , quelques mois après que son père, se fut établi à Bagdad.

 

L’imam Ahmad suivait le madhab des Salaf Salih, défendait la voie des Gens de la Sounna et du Consensus [Ahl As-Sounna oua Al Jam’a] et mena de front divers combats face à ceux qui ont innové en prétendant que le Qur’an est une création d'Allah, ce qui lui valut d’ailleurs enfermement et persécutions...

 

Qu'Allah lui fase miséricorde. 

 

محنة الإمام أحمد بن حنبل

 

Les gens formaient une seule communauté et leur religion était en toute droiture sous le califat de Abou Bakr As-Siddiq et sous celui de Omar Al-Faroûq qu`Allah les agrée.

 

Puis, lorsque la porte fut brisée, celle qui fait barrage aux dissensions comme nous en a informé le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) [Voir le Hadith plus bas], que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, les meneurs du mal firent surface et l`unité (de la parole des musulmans) se scinda. 

 

Les groupes égarés apparurent, ceux qui accusèrent les compagnons et autres d`apostasie, jusqu`à que vint le calife Al Ma_moune – il était très intelligent et un des gens de la science spéculative (`Ilm Al-kalâm) – il demanda qu`on lui apporte les livres des anciens [C`est à dire les livres des grecs. (N-D-T)] et fit traduire, à tout bout de champ, la sagesse grec en langue Arabe [Il est dit que ce calife offrait aux traducteurs, qui traduisaient les livres grecs en arabe, l`équivalent du poids du livre en or, et ceci afin de pousser les gens à traduire le plus possible les livres grecs.

 

La philosophie ainsi "importée" eut un mauvais impact et une influence négative auprès de beaucoup de gens de science, surtout sur les questions du dogme islamique. (N-D-T)]. 

 

Un groupe des Moutazilites (Al mou’tazila) eurent une emprise totale sur lui, ils le firent dévier de la voie droite, celle de la vérité, à celle du faux, ils lui embellirent leur croyance en ce qui concerne la création du coran [Les gens de la sunna et du consensus sont unanimes pour dire que le coran est la parole d`Allah et donc un de ses attributs et par conséquent il est incréé et non créé.

 

(N-D-T)] (Khalq al Qur’an) et le fait de nier les attributs d`Allah, exalté soit-il.

La situation fut elle et alla si loin, qu`il (le calife) obligea toute la communauté musulmane à croire à la création du coran, les savants furent donc mis à l`épreuve sur ce sujet. 

 

Il faut savoir qu`il n`y avait pas auparavant, parmi les califes de Bani Oumeya et Bani `Abass, un seul qui ne fut pas sur la voie des pieux prédécesseurs (Salaf Salih).

 

Ensuite, le calife (al-ma.moune) partit pour combattre les romains, et il écrivit à son représentant à Bagdad l`ordre d`appeler les gens à se conformer à la parole qui prône l`attestation de la création du coran, et ceci avant la mort du calife de quelques mois.

 

Lorsque la lettre lui parvint, un groupe des imams du hadith fut convoqué, il les appela alors à cette parole, leur réponse à tous fut le refus.

 

Alors ils furent menacés de torture et de la coupure de leur vivre, ils acceptèrent donc, malgré eux, cette parole. 

 

Le refus de l`imam Ahmed Ibn Hanbal et de Mohamed Ibn Nouh continua, alors ils furent amenés, enchaînés par des anneaux, sur un seul chameau, enfin qu`ils se présentent devant le calife.

 

Ils furent à peine arrivés aux frontières que leur vint la bonne annonce de la mort du calife. 

 

Al-Mou`tassim fut alors investi du califat, l`imam Ahmed et Mohammed Ibn Nouh furent renvoyés à Bagdad, Mohammed Ibn Nouh décéda en route, l`imam Ahmed pria sur lui.

 

A peine arrivé à Bagdad qu’il fut emprisonné d`une durée de plus de trente mois.

 

Al-Mou`tassim le fit venir de la prison auprès de lui et le fit rentrer chez les meneurs des innovateurs afin qu`ils débattent avec lui. Abd Rahman Ibn Ishâq lui dit alors : "Que dis tu sur le coran ? "

 

L`imam Ahmed dit alors : "Le coran est de la science d`Allah, et celui qui prétend que la science d`Allah est créée devient un mécréant".

 

Ils (les innovateurs) dirent alors : "Ô commandeur des croyants, il t`a rendu mécréant et nous a rendu mécréant", il ne fit pas attention à cela et commença à parler avec celui-là et de le réfuter, et de parler avec celui-là et de le réfuter, et lorsqu’ils arrivèrent à bout de leurs arguments, Al-Mou`tassim lui dit : "Malheur à toi Ahmed, que dis-tu ?"

 

Il dit alors : "donnez moi une preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, afin que je puisse dire ainsi."

 

Ibn Abî Daoud lui dit alors (à Ahmed) : "Et toi tu dis seulement cela et cela !"

 

Il répliqua alors ; "Ne se dresse t-il pas l`islam sur ces deux choses (Le coran et la sunna) ?"

 

Puis ils l`amenèrent le deuxième jour et débattirent avec lui, de même le troisième jour, et durant tout ce temps sa voix s`éleva au-dessus des leurs et ses arguments l`emportèrent sur les leurs.

 

Ils multiplièrent et diversifièrent leurs moyens d`argumentation alors qu`ils n`avaient pas de science propre aux sources religieuses révélées. Ils rejetèrent les hadiths et ils réfutèrent ce qu’ils prouvent. 

 

Durant l`interrogatoire et le débat, le calife fit preuve d`amabilité envers lui et il disait : " Ô Ahmed, réponds moi de cela, afin que je te place parmi mes privilégiés et je détache tes chaînes de mes propres mains".

 

Il (Ahmed) disait alors : "Ô commandeur des croyants, donnez moi une preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, afin que je réponde à ce qu’il m`appelle".

 

Le calife désira lui laisser la voie libre, mais Ishâq Ibn Ibrahim, le représentant de Bagdad dit : "Ô commandeur des croyants, ce n’est pas signe de la bonne gérance du califat de lui laisser la voie la libre alors qu`il a tenu tête à deux califes".

 

A ce moment, le calife fut pris de colère, puis dit : "Prenez-le, traînez-le et fouettez-le !".

 

Les bourreaux furent amenés, l’un d’eux le frappa de deux coups de fouet, Al-Mou`tassim lui dit alors : "Appuie (ta frappe), qu`Allah coupe ta main !"

 

L’autre se présenta et le fouetta de deux coups, puis l’autre de même jusqu`à qu`il perdit totalement connaissance.

 

Le calife eut peur de cela et ordonna qu’on le laisse repartir auprès de sa famille.

 

Il fut frappé d`une trentaine de coup de fouet, et ces coups furent d`une grande violence. 

 

Lorsqu’il revint chez lui, le docteur qui le soigna, lui coupa ses morceaux de peau morts de son corps.

 

Lorsqu’il fut rétabli il mit la majeur partie des gens qui lui causèrent du tort sous son pardon sauf les gens de l’innovation, et il récitait :

 

َلْيَعْفُوا وَلْيَصْفَحُوا

"Qu’ils pardonnent et absolvent" [La lumière – verset 22]

 

Puis il se clôtura dans sa maison et s`abstint de tout enseignement.

 

Il resta ainsi jusqu’à la mort du calife Al-Mou`tassim.

 

Al-Wafiq, son fils, fut investi du calife, il refit apparaître cette même épreuve et fit preuve de dureté envers les gens de Bagdad et envoya à l’imam Ahmed une lettre lui disant de ne pas habiter en ville ou aux alentours.

 

L’imam Ahmed se cacha le reste de la vie du calife Al-Wafiq jusqu`à qu`il décéda.

 

Puis, lorsque Al-Moutawakil pris la place de calife, la joie s’empara des gens car le calife était un homme qui aimait la sunna et ses gens, il mis fin à cette épreuve et écrit à l`horizon que personne ne parle plus de la parole de la création du coran. 

 

L`imam Ahmed vécut une courte période après cela, puis ses jours prirent fin l`année deux cent quarante un de l`hégire.

 

Qu`Allah lui fasse miséricorde et le récompense de la plus belle des récompenses pour sa patience et son courage devant cette terrible épreuve. Amin.

Hadih : D'après Hudhayfa Ibn Al-Yamân (qu'Allah soit satisfait de lui), a dit :

 

« Nous étions assis auprès de Omar lorsqu`il dit : "Qui d`entre vous connaît la parole du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui), en ce qui concerne l`épreuve"

il (Hudhayfa) dit : "L`épreuve de l`homme dans sa famille, dans ses biens, ses enfants et son voisin, elle l`expie : La prière, l`aumône, ordonner le bien et réprimander le mal".

Il (Omar) dit : "ce n’est pas cela que je te demande, mais sur celle qui s`agite comme la vague de la mer"

il dit : "elle n’est d`aucun mal pour toi Ô Commandeur des croyants, il y a entre toi et elle une porte fermée"

Omar dit alors : "cette porte va s`ouvrir ou être brisée ?"

Il dit : "elle sera brisée"

Omar dit alors : "Donc elle ne se refermera jamais ! "

Je lui dit : "évidemment".

Nous dire à Hudhayfa : "Est-ce que Omar connaissait cette porte ? "

Il dit : "oui".

Masrouq lui demanda qu’elle est cette porte ?

Il (Hudhayfa ) dit : " Omar. »

[Rapporté par Boukhari dans son authentique (Hadith 6567)] 

 

Et la version de Mouslim :

 

D'après Hudhayfa Ibn Al-Yamân (qu'Allah soit satisfait de lui), a dit :

 

« "Un jour que nous étions chez `Omar (qu'Allah soit satisfait de lui), il nous demanda: "Lequel parmi vous a entendu l'Envoyé d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) parler des épreuves?".

Quelques-uns répondirent: "Nous l'avons entendu".

- "Il se peut, répliqua-t-il, que vous voulez dire l'épreuve de l'homme dans sa famille et son voisin".

Ils répliquèrent par l'affirmatif.

"Les péchés issus de ce type d'épreuves peuvent être expiées par la prière, le jeûne et l'aumône. Mais qui d'entre vous a entendu le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) parler des épreuves (nombreuses et répandues) qui s'agitent telles les ondes de la mer?".

Hudhayfa poursuivit: Les hommes gardèrent le silence, tandis que je lui répondis: "Moi (l'ai entendu)".

- "Toi?; dit `Omar, qu'Allah garde ton père!".

Hudhayfa dit alors: J'ai entendu l'Envoyé d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) dire: "Les épreuves troublantes seront exposées aux cœurs (des Croyants) et les biens marqueront comme les traces que laissent les joncs de la natte sur le flanc du dormeur.

Tout cœur qui en sera passionnément épris, sera marqué d'un point noir, et tout cœur qui les repoussera, sera marqué d'un point blanc.

De sorte qu'à ces épreuves, deux cœurs feront face: le premier au point blanc sera comparable au rocher (inébranlable et lisse); aucune épreuve ne le nuira donc jamais aussi longtemps que dureront les cieux et la terre, tandis que l'autre au point noir deviendra presque grisâtre et sera comparable à une gargoulette renversée, incapable de distinguer le convenable du blâmable tant que ni l'un ni l'autre ne correspond à ses propres désirs". »

[Rapporté par Mouslim dans son authentique]

 

Publié par dourouss-abdelmalik.com

 

Abdelmalik Abou Adam Al-Firansi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :