Le recours à l’euthanasie pour abréger les souffrances d’un malade incurable

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Le recours à l’euthanasie pour abréger les souffrances d’un malade incurable

Question :

 

Je vous demande de me donner le jugement de la Charia, par la permission d'Allah, concernant une question qui était traitée dans un programme médical que je suivais, la question est :

 

est-il permis au malade qui souffre d'une maladie incurable de demander de mettre fin à sa vie, faut-il répondre à sa demande afin de lui débarrasser de ses souffrances ?

 

L'interlocuteur dit :

il est mieux pour le malade qui souffre d'un cancer irrémédiable de mourir, faut-il répondre à sa demande et le tuer pour mettre fin à ses douleurs et à sa souffrance continuelle ?

L'interlocuteur parle du livre intitulé (Al-Hoqouq) ou les droits, il dit :

l'homme a droit de déterminer le moment auquel sa vie prendra fin tant que sa vie est pleine de souffrances et que sa continuité représente une peine pour lui et pour les autres, quel est l'avis de la religion concernant cette affaire ?

 

Qu'Allah vous récompense.

 

Réponse :

 

Il est interdit que le malade empresse sa mort, soit en se suicidant, soit en prenant un médicament pour se tuer, il est interdit aussi que le médecin, l'infirmier ou autre satisfait son désir, même si sa maladie était incurable, et celui qui l'aide à commettre ce péché sera sa complice; car il a causé, volontairement et sans justice, la mort d'une âme, qu'Allah interdit de tuer, les textes claires montrent l'interdiction de se tuer sans justice, Allah (L'Exalté) dit (traduction rapprochée) :

 

"Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée." (Les bestiaux (Al-‘An’âm) 6: Verset 151)

 

Et Il dit (Gloire et Pureté à Lui) (traduction rapprochée) :

 

"Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. (29)

Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. (30)(Les femmes (An-Nisâ’ )' 4: Verset 29.30)

 

Selon le Hadith, dont l'authenticité fut établie, Abou Hourayra - Qu'Allah soit satisfait de lui- dit: le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :  

 

"Quiconque se tue à l’aide d’une lame, celle-ci restera dans sa main et plongée dans son ventre en enfer où il restera éternellement.

Quiconque se tue à l’aide d’un poison gardera ce poison éternellement en enfer.

Quiconque se précipite du haut d’une montagne et se tue sera jeté dans la Géhenne où il ne cessera de dégringoler éternellement."

Hadith approuvé par Al-Boukhârî et Mouslim.

 

D'après Abou Qolâba, selon Thâbit ibn Ad-Dahâk - Qu'Allah soit satisfait de lui- le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :

 

"Celui qui se donne la mort par quelque objet, sera torturé par cet objet le Jour de la Résurrection"

rapporté par Les Six Compilateurs de Hadith (Al-Boukhârî, Mouslim, 'Abou Dâwoud, At-Tirmidhî, An-Nasâ'î, et Ibn Mâdja)

 

Et d'après Djondoub ibn `Abd-Allah Al-Badjlî - Qu'Allah soit satisfait de lui - le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :  

 

"Parmi les nations qui étaient avant vous il y avait un homme blessé et sa douleur était si intense qu’il ne pouvait plus la supporter.

Il prit un couteau et coupa sa main, il saigna jusqu’à la mort.

Allah le Tout Puissant dit (traduction rapprochée) : « Mon serviteur s’est précipité à se donner la mort, alors Je lui interdis le Paradis »"

Hadith approuvé par Al-Boukhârî et Mouslim, et telle est la version d'Al-Boukhârî.

 

Pour cette raison, le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) interdit d'espérer la mort à cause d'une nuisance subie, conformément au Hadith rapporté par Anas ibn Mâlik - Qu'Allah soit satisfait de lui - le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :  

 

"Qu'aucun de vous ne souhaite jamais la mort à cause d'un malheur qui l'a atteint.

Si cependant il tient absolument à la souhaiter, qu'il dise :

"O Allah! Fais-moi vivre autant que la vie me serait meilleure ; et fais-moi mourir autant que la mort serait meilleure pour moi"."

rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim et c'est la version de Al-Boukhârî.

 

Un autre Hadith rapporté par Al-Boukhârî, selon une version différente de celle d' 'Abou Hourayra - Qu'Allah soit satisfait de lui - il dit : J'entendis le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dire :

 

"Aucun d'entre vous ne doit souhaiter la mort car s'il est bienfaisant, il se peut qu'il arrive à avoir plus de bien, et s'il est malfaisant, il se peut que ses méfaits soient pardonnés ."

 

Si le simple souhait de mourir est interdit à l'homme aussi bien que l'imploration d'Allah (Gloire et Pureté à Lui) pour la lui accorder, alors le fait que l'homme essaye de se suicider ou la participation à un acte pareil, représente une transgression aux lois d'Allah et une violation de ses limites sacrées, car un tel acte implique l'impatience vis-à-vis au destin d'Allah, une objection au destin et à la destinée d'Allah, et une affliction de ce que Sa sagesse exige d'éprouver Ses serviteurs par le bien et par le mal, (Exalté soit-Il) dit (traduction rapprochée) :

 

"Nous vous éprouverons par le mal et par le bien" (Les Prophètes (Al-‘Anbiyâ’) 21: Verset 35)

 

Allah (Gloire et Pureté à Lui) fait subir à certains de Ses serviteurs l'épreuve de maladie, c'est Lui dont tous les actes manifestent la sagesse, le Connaisseur de ce qui est bien pour Ses serviteurs, de manière que cette maladie soit un bien pour le malade, une augmentation de ses bonnes œuvres, un renforcement de sa foi, un rapprochement d'Allah (Gloire et Pureté à Lui) à travers son acceptation, sa supplication, sa soumission à Allah (Gloire et Pureté à Lui) sa dépendance sur Lui et son invocation.

 

L'homme atteint d'une maladie doit: espérer à la récompense d'Allah et se patienter face à l'épreuve qu'il subit, car parmi les genres de patience est la patience sur les rudes épreuves afin d'acquérir la satisfaction d'Allah, d'accroître les bonnes œuvres, et élever le rang au jour de jugement, la preuve en est ce qui est rapporté par Sohayb - Qu'Allah soit satisfait de lui - que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :  

 

"Le cas du croyant est admirable.

Tout est chez lui un bien, et ceci n’est accordé qu’au croyant et à personne d’autre.

Si un bonheur le touche, il se montre reconnaissant et c’est un bien pour lui.

Si, par contre, un mal le touche, il endure et c’est aussi un bien pour lui ."

Rapporté par l'Imam Mouslim dans son Sahîh, et l'Imam 'Ahmad dans son Mousnad, et ce sont les termes de la version de l'Imam 'Ahmad .

 

Ainsi que les paroles d'Allah (Exalté soit-Il) (traduction rapprochée) :  

 

"ceux qui endurent ce qui les atteint Ses paroles" (Le Pèlerinage (Al-Hajj) 22: Verset 35)

 

(Gloire et Pureté à Lui) (traduction rapprochée) :  

 

"Et fais la bonne annonce aux endurants,  

qui disent, quand un malheur les atteint: «Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons." (La vache (Al-Baqara) 2: Verset 155.156)

 

Son dire (Exalté soit-Il) (traduction rapprochée) :  

 

"endurants et endurantes, jusqu'à ce qu'Il (L'Exalté) dit :  Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense."

 

Ainsi que ce qui est rapporté par 'Anas - Que la satisfaction d'Allah soit sur lui - il dit : le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) dit :

 

"Plus la récompense est grande, plus l'épreuve est dure.

Lorsqu'Allah aime un peuple, Il lui fait subir Ses épreuves.

Celui qui s'en satisfait, aura la satisfaction d'Allah et celui qui s'indigne aura la colère d'Allah"

rapporté par l'Imâm At-Tirmidhî dans son Recueil intitulé (Ad-Djâmi`): il le jugea: Hadith Hassan Gharîb (un bon Hadith qu'il est étrange qu'il vienne de cette chaîne de narration) de ce point de vue.

 

Et ce qui est rapporté par Moss`ab ibn Sa`d, d'après son père -qu'Allah soit satisfait de lui et de son père- :

 

"Je demandai au Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) : "O Prophète d'Allah ! qui sont les gens qui subissent les épreuves les plus dures"?

il répondit: "ce sont les prophètes, puis les plus vertueux après eux, et ainsi de suite, l'homme subit l'épreuve selon son degré de piété, alors si sa foi est ferme, son épreuve devient dure, et si sa foi est fragile, il subit une épreuve conforme à cette foi, les épreuves dures ne cessent d'affliger le serviteur jusqu'à ce qu'elles le laissent marcher sur terre dénué de tout péché".

rapporté par At-Tirmidhî, il dit: Ce Hadith est Hassan (hadith bon) et Sahîh (authentique).

 

Ainsi que ce qui est rapporté par 'Abou Hourayra - Qu'Allah soit satisfait de lui - il dit que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) avait dit :  

 

"Le croyant et la croyante ne cesseront de subir des épreuves à travers leurs personne, leurs enfants et leurs biens au point de rencontrer Allah complètement débarrassés de péchés"

rapporté par At-Tirmidhî .

 

Ainsi, il est interdit à l'homme éprouvé par l'une des maladies d'essayer de se tuer; car sa vie ne lui appartient pas, mais Allah (Gloire et Pureté à Lui) en est le propriétaire qui a prédestiné les destins et les vies; et comme la mort de serviteur met fin à ses œuvres, et que tant que le croyant est vivant, il doit espérer qu'Allah (Gloire et Pureté à Lui) lui fera du bien, il se peut qu'il tire profit de cette période de maladie à travers des actes pieux tels que le repentir à Allah (L'Exalté) des péchés qu'il a commis auparavant, l'accomplissement des bonnes œuvres comme la prière, le jeûne, l'aumône légale, le pèlerinage, l'invocation, l'imploration d'Allah (Gloire et Pureté à Lui) et la récitation du Coran, ce qui lui permet d'occuper les grades les plus élevées auprès d'Allah.

 

En outre, Allah (L'Exalté) accorde au malade des récompenses pareilles à celles qu'il acquérait pour les bonnes œuvres qu'il effectuait quand il était sain, conformément à ce qui était prouvé dans les Hadiths authentiques.

 

Quant à ceux qui voient qu'il faut répondre à la demande de suicide du malade et ceux qui désirent l'aider à le faire parmi les médecins ou autres- ils doivent savoir qu'ils seront des pécheurs avec un tel acte, et que leur vue est assez étroite, ce qui manifeste leur ignorance; car leur regard pour l'homme se limite à sa vie et son existence comme un être possédant une force animale, puissant, orgueilleux et arrogant, et ne voient pas que cette vie peut lui permettre de se rapprocher de son Seigneur et d'accroître ses bonnes œuvres, de permettre à son cœur de s'attendrir, de se soumettre, et de se tranquilliser auprès d'Allah en le suppliant, il sera donc plus aimé et plus proche d'Allah que celui qui se tyrannise, exerce sa dictature sur les autres, et profite de sa force animale dans ce qui emporte sur lui la colère d'Allah.

 

En plus, Allah (L'Exalté) est capable de le guérir, comme ce que les hommes considèrent aujourd'hui comme une maladie irrémédiable, peut bien devenir curable au futur par la puissance d'Allah (l'Exalté), que rien ne Lui est impossible sur la terre comme au ciel.

 

Qu'Allah vous accorde la réussite et que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 

La Fatwa numéro (19165)

(Numéro de la partie: 25, Numéro de la page: 86 à 91)

traduit par alifta.net

 

استعجال موت المريض طلبا لراحته
س: أستفتيكم بإذن الله في موضوع قد عرض لي في برنامج طبي كنت أستمع إليه، وهو: هل يجوز للمريض الذي لا يرجى أمل في شفائه أن يطلب الموت، وهل يلبى طلبه تخفيفًا من الألم الذي يتعرض له؟ وقد قال المتحدث: إن مريض السرطان مثلاً الذي لا يرجى شفاؤه من الأفضل له أن يموت، فهل يجوز أن يلبى طلب المريض ونقتله تخفيفًا من ألمه وعذابه المستمر؟ وقد تكلم المتحدث عن كتاب يسمى: (الحقوق)، فقال: إن من حق الإنسان أن يحدد متى تنتهي حياته إذا كان في حياته تعذيب وألم له ولغيره، فما رأي الدين في هذا الأمر؟ جزاكم الله خيرًا
ج: يحرم على المريض أن يستعجل موته سواء بطريق الانتحار أو بتعاطي أدوية لقتل نفسه، كما يحرم على الطبيب أو الممرض أو غيره أن يلبي طلبه، ولو كان مرضه لا يرجى برؤه، ومن أعانه على ذلك فقد اشترك معه في الإثم؛ لأنه تسبـب في قتل نفس معصومة عمدًا بلا حق، وقد دلت النصوص الصريحة على تحريم قتل النفس بغير حـق، قـال الله تعالى:  وَلاَ تَقْتُلُوا النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّهُ إِلا بِالْحَقِّ 
وقـال تعـالى:  وَلاَ تَقْتُلُوا أَنْفُسَكُمْ إِنَّ اللَّهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا (29) وَمَنْ يَفْعَلْ ذَلِكَ عُدْوَانًا وَظُلْمًا فَسَوْفَ نُصْلِيهِ نَارًا وَكَانَ ذَلِكَ عَلَى اللَّهِ يَسِيرًا
وثبت عنه - صلى الله عليه وسلم - من حديث أبي هريرة - رضي الله عنه - قال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  من قتل نفسه بحديدة فحديدته بيده يجأ بها في بطنه في نار جهنم خالدًا مخلدًا فيها أبدًا، ومن شرب سمًّا فقتل نفسه فهو يتحساه في نار جهنم خالدًا مخلدًا فيها أبدًا، ومن تردى من جبل فقتل نفسه فهو يتردى في نار جهنم خالدًا مخلدًا فيها أبدًا  متفق عليه.
وعن أبي قلابة عن ثابت بن الضحاك - رضي الله عنه - قال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  من قتل نفسه بشيء عُذب به يوم القيامة  رواه الجماعة، وعن جندب بن عبد الله البجلي - رضي الله عنه - قال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  كان فيمن كان قبلكم رجل به جرح فجزع فأخذ سكينًا فحز بها يده فما رقأ الدم حتى مات، قال الله تعالى: بادرني عبدي بنفسه حرمت عليه الجنة  متفق عليه، وهذا لفظ البخاري
ولهذا نهى النبي - صلى الله عليه وسلم - أن يتمنى الإنسان الموت لضر أصابه، في حديث أنس بن مالك - رضي الله عنه - قال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  لا يتمنين أحدكم الموت من ضر أصابه، فإن كان لا بد فاعلاً فليقل: اللهم أحيني ما كانت الحياة خيرًا لي، وتوفني إذا كانت الوفاة خيرًا لي  أخرجه البخاري ومسلم ، وهذا لفظ البخـاري ، وأخرج البخاري أيضًا بلفظ آخر من حديث أبي هريرة - رضي الله عنه - قال: سمعت رسول الله - صلى الله عليه وسلم - يقول:  لا يتمنين أحدكم الموت إما محسنًا فلعله أن يزداد خيرًا، وإما مسيئًا فلعله أن يستعتب
فإذا كان الإنسان منهيًّا عن مجرد تمني الموت وسؤال الله ذلك، فإن إقدام الإنسان على قتل نفسه أو المشاركة في ذلك تعد لحـدود الله وانتهاك لحرماته؛ لأن فعل ذلك ينافي الصبر على أقدار الله، وفيه اعتراض على قضاء الله وقدره، وجزع من ذلك الذي اقتضت حكمته أن يبتلي عباده بالخير والشر امتحانًا واختبارًا لعباده، قـال تعالى:  وَنَبْلُوكُمْ بِالشَّرِّ وَالْخَيْرِ  وقد يبتلي الله بعض عباده بالمرض، وهو الحكيم فيما يفعل، العليم بما يصلح عباده، ويكون في ذلك خـير له وزيادة في حسناته وقوة في إيمانه، وقـربٌ من الله سبحانه باستكانته وتضرعه وخضوعه لله سبحانه وتوكله عليه ودعائه له، فينبغي للإنسان إذا أصيب بأحد الأمراض: أن يحتسب الأجر في ذلك ويصبر على ما أصابه من البلاء، فـإن من أنواع الصبر، الصبر على البلاء حتى يفوز برضا الله سبحانه عنه، وزيادة حسناته ورفـع درجاته في الآخرة، ويـدل لذلك ما رواه صهيب - رضي الله عنه - قال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  عجبت من أمر المؤمن، إن أمر المؤمن كله له خير وليس ذلك لأحد إلا للمؤمن، إن أصابته سراء شكر فكان ذلك له خير، وإن أصابته ضراء فصبر فكان ذلك له خير  . أخرجـه الإمام مسلم في (صحيحه)، والإمام أحمد في (المسند)، وهذا لفظ الإمام أحمد
وقولـه تعـالى:  وَالصَّابِرِينَ عَلَى مَا أَصَابَهُمْ  وقولـه تعـالى:  وَبَشِّرِ الصَّابِرِينَ (155) الَّذِينَ إِذَا أَصَابَتْهُمْ مُصِيبَةٌ قَالُوا إِنَّا لِلَّهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعُونَ  وقوله تعالى:  وَالصَّابِرِينَ وَالصَّابِرَاتِ  إلى قولـه تعـالى:  أَعَدَّ اللَّهُ لَهُمْ مَغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا  وما رواه أنس - رضي الله عنه - قـال: قـال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  إن عظم الجزاء مع عظم البلاء، وإن الله إذا أحب قومًا ابتلاهم، فمن رضي فله الرضا، ومن سخط فله السخط  أخرجـه الإمـام الترمذي في (جامعه)، وقال: حسن غريب من هذا الوجه
وما رواه مصعب بن سعد عن أبيه - رضي الله عنهما - قـال:  قلت: يا رسول الله: أي الناس أشد بلاء؟ قـال: الأنبياء ثم الأمثل فالأمثل، يبتلى الرجل على حسب دينه، فإن كان في دينه صلابة شدد عليه في البلاء، وإن كان في دينه رقة ابتلي على حسب دينه، فما يبرح البلاء بالعبد حتى يتركه يمشي على الأرض ما عليه خطيئة  أخرجه الترمذي وقال: هذا حديث حسن صحيح
وما رواه أبو هريرة - رضي الله عنه - قـال: قال رسول الله - صلى الله عليه وسلم -:  ما يزال البلاء بالمؤمن والمؤمنة في نفسه وولده وماله حتى يلقى الله وما عليه خطيئة  أخرجه الترمذي
وعلى ذلك يحرم على الإنسـان المبتلى بأحد الأمراض أن يسعى في قتل نفسه؛ لأن حياته ليست ملكًا له، وإنما هي ملك لله الذي قدر الأقدار والآجال؛ ولأن العبد بموته تنقطع أعماله، وحياة المؤمن التي يعيشها يرجـى له خير منها، فلعله أن يتوب إلى الله سبحانه مما مضى من ذنوبه، ويتزود من الأعمال الصالحات من صلاة وصيام وزكاة وحج وذكر ودعاء لله سبحانه وقراءة قرآن، فيرتقي بذلك أعلى الدرجات عند الله، كما أن المريض يكتب لـه أجر ما كان يعمله في زمن صـحته، كما ثبتت بذلك الأحاديث الصحيحة.
أما أولئك الذين يرون أن يلبى طلب المريض في قتل نفسه ويعينونه على ذلك من أطباء وغيرهم - فإنهم آثمون بذلك، ونظرتهم قاصرة، ويدل ذلك على جهلهم؛ لأنهم ينظرون إلى حياة الإنسان وبقائه من جهة أن يكون ذا قوة حيوانية ذا سلطة وأشر وبطر، ولا ينظرون من حياته أن يكون متصلاً بربه متزودًا بالأعمال الصالحة، قد رق قلبه لله وخضع واستكان وتضرع بين يديه سبحانه وتعالى، فكان أحب وأقرب إلى الله ممن تجبر وطغى واستغل قوته الحيوانية فيما يغضب الله. كما أن الله سبحانه قادر على شفائه ومـا يكون اليوم مستحيلاً في نظر البشر قد يكون ميسورًا علاجه مستقبلاً بقدرة الله الذي لا يعجزه شيء في الأرض ولا في السماء
وبالله التوفيق، وصلى الله على نبينا محمد وآله وصحبه وسلم

(الجزء رقم : 25، الصفحة رقم: 91-85)

الفتوى رقم - 19165

 

Comité permanent [des savants] de l'Ifta - اللجنة الدائمة للبحوث العلمية والإفتاء

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