Lorsque la fille atteint l'âge du mariage

Publié le par 3ilm char3i-La science legiferee

Lorsque la fille atteint l'âge du mariage

-  Qui sont les bons prétendants ?

 

(traduction rapprochée)

 

« Ô vous les hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous fassiez connaissance. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est Omniscient et Clairvoyant. » ( Sourate Al-Hujurât, v.13 )

 

À’ishah رضي الله عنها rapporte :

 

« Abû Hudhayfah ibn Utbah ibn Rabî'ah ibn Abd Shams — qui a participé à la bataille de Badr avec le Prophète صلى الله عليه و سلام — a adopté Sâlim et l’a marié à sa nièce Hind bint Al-Walîd ibn 'Utbah ibn Rabî'ah, de la même manière que le Prophète a adopté Zayd.

A l’époque préislamique, lorsqu’un homme adoptait un enfant, les gens lui donnaient son nom et il avait un droit à l'héritage jusqu'à ce qu’Allah révèle :

"«Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion et vos alliés." ( Sourate Al-Ahzâb, v.5)

Dès lors, on a appelé [les enfants adoptifs] du nom de leurs pères (biologiques), et ceux dont on ne connaissait pas le nom étaient des alliés et des frères dans la religion.

Sahlah bint Suhayl ibn Amr Al-Qurashî Al-'Àmirî - la femme d’Abû Hudhayfah — vint au Prophète صلى الله عليه و سلام et lui dit : " Ô Messager d’Allah, nous considérions Sâlim comme un de nos enfants et Allah a révélé ce que tu sais..."»

 

Puis il rappela le hadith.

 

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte que Abû Hind fit une saignée (Hijâmah) au Prophète صلى الله عليه و سلام au niveau de la partie frontale de son crâne, et il dit :

 

« Ô Banî Bayâdah, mariez vos filles à Abû Hind et demandez la main de ses filles [et que son métier ne vous répugne pas.]... »

(Abû Dâwûd, hadith Hasan.)

 

Abû Hurayrah رضي الله عنه rapporte :

 

« On a demandé au Prophète  صلى الله عليه و سلام : « Qui est le meilleur des gens ?»

Il dit : « Le plus pieux d ’entre eux.»

(Al Bukhari & Muslim)

 

Sahl ibn Sa'd As-Sâ'idî رضي الله عنه rapporte :

 

« Un homme passa devant le Prophète  صلى الله عليه و سلام  qui était assis avec un autre homme et auquel il demanda : « Que penses-tu de cet homme ? »

Il dit : « Il est parmi les plus nobles de gens. Par Allah ! C'est un homme qui, s’il demande la main d'une femme on la lui donne et s’il intercède on accepte sa parole. »

Le Prophète  صلى الله عليه و سلام se tut, puis un autre homme passa et le Prophète  صلى الله عليه و سلام dit : « Que penses-tu de cet homme ?»

Il dit : « Ô Messager d’Allah, c’est un pauvre parmi les musulmans, c’est un homme qui, s’il demande la main d’une femme on ne la lui donne pas, s’il intercède on n’accepte pas sa parole, et s’il parle on ne l’écoute pas.»

Le Prophète صلى الله عليه و سلام dit alors : « Ce dernier est meilleur que la terre entière remplie du premier. »

(Al-Bukhârî)

 

Au secours des Hashimiyat

 

(Hashimiyat: il s'agit des femmes descendantes de la tribu des Banû Hàshim qui était la tribu du Prophète. Elles sont nombreuses au Yémen. )

 

A propos du choix du bon prétendant, j'ai voulu attirer l'attention sur le sort [des femmes] Hashémites que l’on prive du bonheur de se marier.

 

Ceci en raison de l'ignorance de leurs pères égarés qui suivent aveuglément les propos irresponsables de leurs guides religieux sans aucune preuve restrictive du Coran et de la Sunna.

 

Et s'ils avaient cherché une preuve, ils auraient vu que cela est en opposition avec ce que disent ces savants insouciants.

 

Le Prophète صلى الله عليه و سلام - qui est un Hashémite - a marié ses deux filles à Uthman ibn Affân qui est un Qurayshite.

 

Muhammad ibn lsmâ'îl Al-Amir As-San'ânî a dit dans son ouvrage Subul AS—Salam, au chapitre du choix du bon prétendant :

« Sur cette question, les gens ont des pratiques étonnantes qui ne reposent sur rien d'autre que l'orgueil et l'arrogance.

Il n'y a de divinité digne d'adoration qu’Allah !

Combien de croyantes ont-elles été privées de mariage en raison de l'orgueil de leurs tuteurs et la haute opinion qu'ils ont de leur personne.

Ô Allah !

Nous nous déclarons innocents d'une condition née des passions et développée par l'orgueil.

Les Fatimiyat (Descendantes de Fâtimah fille du Prophète) ont été privées, au Yémen, du mariage qu'Allah leur a pourtant rendu licite en raison d'une parole des partisans de l'école Al-Hadiwiyyah disant que seul un Fatimî pouvait épouser une Fâtimiyyah, et tout cela sans aucune preuve.

Et cela n'est pas la voie de l'imam de l'école - Al-Hâdî - qui a marié ses filles à des Tabariyyîn.

Cette parole n'est apparue qu'après lui, à l'époque de l'imam Ahmad ibn Sulaymân, et il fut suivi en cela par les chefs de files de son école qui dirent que les Fâtimiyyah ne pouvaient se marier qu'entre eux.

Tout cela sans aucune science, droiture ou livre guide.

Au contraire, l'opposé de ce qu'ils ont dit a été authentiquement été rapporté du maître des hommes [Muhammad]»

(subul As Salam, p.1008)

 

Proposer une femme aux gens de bien

 

Sache, mon noble frère, que si ton regard se porte sur un homme pieux au bon comportement et suivant une voie bénie, tu ne dois pas perdre cette occasion précieuse pour ta fille et attendre quelqu'un d'autre.

 

Médite bien sur ce qu'a fait ce noble compagnon qu'était Umar ibn Al-Khattâb رضي الله عنه

 

L’imam Al-Bukhârî a intitulé un chapitre de son Sahîh :

« Proposer sa fille ou sa sœur aux gens de bien » puis il a cité le hadith de Abd Allah ibn Umar رضي الله عنه qui rapporte que lorsque Hafsah a perdu son mari Khunays ibn Hudhâfah As-Suhamî (qui était un Compagnon enterré à Médine), Umar رضي الله عنه a dit :

 

« ]e suis allé voir Uthman ibn 'Affân pour lui proposer Hafsah, et il me répondit :

'Ali رضي الله عنه rapporte :

« ]'ai dit : « Ô Messager d’Allah, pourquoi choisis-tu (des femmes) de Quraysh et pas de chez nous ? »

Il dit : « Et vous avez quelque chose ?»  

]e dis: « Oui, la fille de Hamzah.»

 Il répondit : Il dit : « Par son silence. »

 

Ibn Abbâs رضي الله عنه rapporte que le Prophète صلى الله عليه و سلام a dit :

« La femme divorcée [ou veuve] a plus de droit sur elle-même que son tuteur. Quant à la jeune fille, il faut lui demander son accord qu’elle signifiera par son silence. »

(Muslim)

 

Remarque :

 

Il faut demander son accord à la mère lorsque l'on veut marier sa fille, car le Prophète صلى الله عليه و سلام a dit :

"Demandez conseil aux femmes pour le mariage de leur fille".

 

Ceci car la femme est associée à l'époux dans la réflexion et la recherche du bien pour sa fille.

 

Il doit demander l'avis de son épouse, et cela sera meilleur pour adoucir son coeur et obtenir son agrément, et elle doit être la première à être consultée"

(tiré de Mughni)

 

Nullité du mariage forcé

 

Ibn Buraydah rapporte d'après son père qu'une jeune fille est venue voir le Prophète صلى الله عليه و سلام et lui a dit :

 

« Mon père m’a mariée à son neveu uniquement pour redorer son blason. »

Le Prophète صلى الله عليه و سلام lui demanda de choisir et elle dit : « ]’accepte ce qu’a fait mon père, mais je voulais que les femmes sachent que les pères ne peuvent contraindre au mariage. »

(Ibn Mâjah, hadith sahîh)

 

Epouser une orpheline (C’est-à-dire l’orpheline dont on a la charge et que l’on peut légalement épouse)

 

Urwah ibn Zubayr a interrogé À'ishah رضي الله عنها [à propos du verset] (traduction rapprochée) :

« Et si vous craignez de ne pas être justes envers les orphelins, il vous est permis d’épouser deux, trois ou quatre femmes parmi celles qui vous plaisent. Mais si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors n'en épousez qu'une seule, ou des servantes que vous possédez" (sourate An-Nisa', v3)

A'ishah رضي الله عنها dit : "Ô fils de ma soeur, ce verset a été révelé au sujet de l'orpheline vivant dans le giron d'un tuteur qui convoite sa beauté et ses biens et veut diminuer sa dot.

On leur a alors interdit de les épouser, à moins qu'ils ne soient juste envers elles en leur donnant la totalité de leur dot, et on leur a ordonné d'épouser d'autres qu'elles parmi les femmes "

( al-fath (9/197)

 

On ne peut marier l'orpheline qu'avec son accord

 

Abuu Hurayrah رضي الله عنه rapporte que le Prophète صلى الله عليه و سلام a dit :

" L'orpheline doit donner son accord pour le mariage et si elle garde le silence cela vaut accord, et si elle refuse, on ne peut la marier"

( abu Dawud, hadith Sahih)

 

Le père doit rendre visite à sa fille

 

La mère des croyants, À'ishah رضي الله عنها rapporte :

« ]e n’ai vu personne plus proche de l’apparence et de l'attitude du Message d'Allah صلى الله عليه و سلام que Fâtimah, qu’Allah anoblisse son visage.

Lorsqu'elle rentrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, la prenait par la main, l’embrassait et la faisait asseoir avec lui.

Et lorsqu'il rentrait chez elle, elle se levait pour aller à sa rencontre, le prenait par la main, l’embrassait et l’asseyait avec elle.»

(Abu Dawud, hadith hasan)

 

Tiré du livre "Les droits des croyantes" 

 

Umm Salamah - أم سلمة السلفية

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